Dans les campagnes togolaises, l’élevage des petits ruminants s’agrandit et fait grandir l’économie rurale. Face à la demande croissante en viande, en lait et en produits dérivés, l’État renforce son accompagnement en faveur des éleveurs, avec des initiatives ciblées visant à structurer la filière et à en améliorer la productivité.
Bien qu’elle soit pratiquée de manière traditionnelle depuis des générations, la production de petits ruminants connaît un regain d’intérêt. Dans de nombreuses localités rurales, ces élevages représentent la première source de revenus pour les ménages agricoles et un recours précieux en période de soudure ou face aux aléas climatiques.
Connaissant le rôle socioéconomique de cette filière, le gouvernement multiplie les actions de soutien en direction des éleveurs. Outre la dotation en aliments pour bétail et en équipements de contention, des campagnes annuelles de vaccination contre les principales maladies animales sont organisées dans toutes les préfectures.
Des millions de petits ruminants sont ainsi vaccinés contre la peste des petits ruminants et la clavelée, limitant considérablement la mortalité animale et les pertes économiques pour les exploitants. Ces actions sont accompagnées de sessions de sensibilisation sur les bonnes pratiques d’élevage, l’hygiène des enclos et la gestion sanitaire des troupeaux.
Les ovins et les caprins
C’est l’ensemble des animaux de la famille des moutons. Le nombre d’ovins produits en 2024 se répartit comme suit : 120 160 dans la région maritime, 723 627 dans les Plateaux, 405 842 dans la région centrale.
Dans la région de la Kara, il est au nombre de 354 342 et de 633 558 dans les Savanes. Le total d’ovins produits au cours de l’année est donc de 2 237 529.
En ce qui concerne les caprins (terme générique pour désigner les chèvres, boucs et chevreaux), 956 586 ont été produits dans la région maritime et 2 292 074 dans les Plateaux.
La région centrale est créditée de 944 424 caprins en 2024. 805 937 pour la région de la Kara, 1 362 025 pour la région des Savanes. Le total de caprins pour toutes ces régions revient à 6 361 046 durant l’année qui s’est écoulée, selon les statistiques du ministère de tutelle.
Moderniser l’élevage
Dans le cadre de sa politique de modernisation du secteur agricole, l’État soutient également la mise en place de centres d’élevage modernes de petits ruminants. Ces unités, dotées de bergeries aménagées et de dispositifs d’abreuvement améliorés, servent de pôles de démonstration et de formation pour les éleveurs locaux.
Aussi, l’accès au financement demeurant l’un des freins majeurs au développement de l’élevage, des dispositifs d’appui financier sont de plus en plus instaurés au profit des groupements d’éleveurs. À travers des lignes de crédit dédiées et des subventions pour l’achat de reproducteurs, les éleveurs peuvent désormais agrandir leurs troupeaux et investir dans de meilleures infrastructures d’élevage.
Parallèlement, des unions et coopératives d’éleveurs sont encouragées et soutenues pour faciliter la mutualisation des ressources, l’accès aux marchés et la négociation collective des prix. C’est désormais d’un secteur à fort potentiel de croissance dont il s’agit.
La Rédaction