Le président du Faso, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé mercredi 1^er octobre 2025, l’audience solennelle de la rentrée judiciaire 2025-2026 des cours et tribunaux du Burkina Faso. Cette cérémonie organisée à la Cour de cassation à Ouagadougou a réuni les plus hautes autorités judiciaires, administratives et politiques du pays.

En sa qualité de garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire, le président du Faso a marqué de sa présence cette rentrée solennelle, témoignant ainsi de l’importance que les plus hautes autorités accordent à la justice dans le processus de construction nationale.

Placée sous le thème : « Renforcement des relations entre la justice et les justiciables : gage de cohésion sociale, de bonne gouvernance et de développement », cette rentrée judiciaire se veut une plateforme de réflexion et d’engagement renouvelé entre les acteurs de la justice et la population. A travers ce thème, les autorités judiciaires entendent renforcer la confiance entre les citoyens et l’institution judiciaire, condition indispensable à la consolidation de l’Etat de droit.

Dans leurs différentes allocutions, les responsables judiciaires ont souligné que la justice ne peut jouer pleinement son rôle que si elle est comprise, accessible et crédible aux yeux des citoyens. Ils ont insisté sur la nécessité d’instaurer un dialogue permanent, d’améliorer la communication institutionnelle et d’impliquer davantage les communautés dans la promotion de la culture juridique.

Des avancées notables et des défis persistants

Le premier président de la Cour de cassation a dressé un bilan des réformes entreprises ces dernières années, notamment en matière de modernisation des procédures, de digitalisation de certains services et de renforcement des capacités des magistrats et auxiliaires de justice. Il a salué les efforts consentis par l’État et les partenaires techniques pour rendre la justice plus efficace et plus proche des populations.

Cependant, plusieurs défis demeurent : lenteur dans le traitement de certains dossiers, insuffisance des infrastructures judiciaires dans certaines régions, effectifs limités et conditions de travail parfois difficiles. Ces contraintes, selon les acteurs du secteur, nécessitent des mesures structurelles fortes pour garantir une justice équitable et performante sur tout le territoire national.

Un engagement présidentiel pour une justice forte et indépendante

Prenant la parole, le président du Faso a réaffirmé son attachement à une justice indépendante, impartiale et accessible. Il a salué l’engagement des magistrats, greffiers et auxiliaires de justice qui, malgré les difficultés, continuent de servir la Nation avec professionnalisme et abnégation.

Le Capitaine Ibrahim Traoré a également appelé les acteurs judiciaires à jouer pleinement leur rôle dans la préservation de la paix sociale, la lutte contre la corruption, la promotion de la bonne gouvernance et la consolidation de la cohésion nationale. Pour lui, une justice forte constitue l’un des piliers de la résilience et du développement du Burkina Faso.

Une rentrée sous le signe de la confiance et de la réforme

Cette audience solennelle ouvre ainsi une nouvelle année judiciaire marquée par la volonté des autorités de renforcer le lien entre la justice et les justiciables. Dans un contexte national marqué par des défis sécuritaires, sociaux et économiques, la justice apparaît plus que jamais comme un instrument essentiel de régulation, de stabilité et de légitimité institutionnelle.

En réaffirmant son soutien au pouvoir judiciaire, le président du Faso a envoyé un signal fort : celui d’un État résolument engagé dans la construction d’une nation forte, unie et gouvernée par le droit.