L’accès universel à l’eau potable est un défi de taille que relève le Togo de façon fort appréciable. C’est un objectif ambitieux inscrit dans la Feuille de route gouvernementale que le président de la République Faure Gnassingbé fait exécuter de façon à répondre aux besoins fondamentaux des populations tout en s’inscrivant dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD).
Quelques années en arrière, la problématique de l’eau potable était particulièrement aiguë dans les zones rurales et périurbaines du territoire, où les infrastructures étaient insuffisantes pour couvrir l’ensemble des besoins éprouvés.
Rapidement, le gouvernement a adopté une approche multisectorielle, avec des actions coordonnées entre l’État, les partenaires techniques et financiers et les communautés locales.
Ce sont par exemple des investissements dans les infrastructures. Des milliers de forages sont depuis réalisés à travers le pays, équipés de pompes manuelles ou solaires, pour desservir les zones rurales. Des projets ont permis la mise en service de nouvelles mini-adductions d’eau potable, offrant une solution durable à des villages isolés.
Dans les grandes villes, les pouvoirs publics ont eu la bonne idée de renforcer des systèmes d’approvisionnement urbains à travers des travaux de modernisation des réseaux d’eau potable entrepris pour améliorer la distribution et réduire les pertes liées aux fuites.
Les ménages en tirent profit
Des résultats publiés à l’issue de la deuxième édition de l’Enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM-2) le prouvent à suffisance.
L’enquête a été effectuée sur la période 2021-2022, à la suite de la première EHCVM réalisée en 2018-2019. Les conclusions issues de ces deux opérations dégagent le constat selon lequel des progrès, et non des moindres, sont obtenus par le Togo dans sa quête du bien-être pour tous, peu importe la région ou la zone de résidence.
En matière d’accès aux services sociaux de base, la grande majorité des ménages, soit exactement 83 % d’entre eux, ont accès à une source d’eau améliorée.
Une source d’eau améliorée désigne une installation ou un service qui permet d’obtenir de l’eau potable. Elle est considérée comme plus sûre et hygiénique par rapport aux sources d’eau non protégées ou insalubres. Ces sources améliorées incluent les robinets, les bornes-fontaines publiques, les forages, les sources d’eau protégées.
Ce sont des infrastructures reconnues par l’OMS et l’Unicef dans le cadre de l’accès à l’eau potable et des Objectifs de développement durable, notamment l’ODD 6 qui vise à garantir à tous un accès équitable à une eau potable salubre d’ici 2030.
Le PURS, un des programmes à citer
Le Programme d’urgence de renforcement de la résilience dans la région des Savanes (PURS) a été lancé en 2022. Au rang de ses initiatives notables se trouve la construction de forages pour améliorer l’accès à l’eau potable dans les zones rurales.
Sur ce plan, près de 80 000 personnes ont bénéficié des infrastructures hydrauliques, ce qui a fait passer le taux de desserte en milieu rural de 64 % en 2021 à 73,5 % en 2022.
Sur tout le territoire, l’ambition des dirigeants est de parvenir à une couverture nationale de 85 % d’eau potable à l’horizon 2025 et de 100 % d’ici 2030. En 2014, le taux de desserte national en eau potable était de 47,66 %, 53,92 % en 2016, 60,18 % en 2020 et 69 % en 2023.
La Rédaction
