L’agriculture togolaise poursuit sa mue et confirme son rôle vital dans l’économie. Au-delà des chiffres, c’est tout un modèle de développement rural qui prend forme. Le Togo, engagé dans la modernisation agricole, récolte aujourd’hui les fruits d’une stratégie claire : mécaniser, professionnaliser et rentabiliser la production agricole.

Le soutien public, à travers le Mécanisme incitatif de financement agricole fondé sur le partage de risques (Mifa) et d’autres dispositifs non moins importants, la fourniture d’intrants subventionnés, la réhabilitation des pistes rurales, etc. transforme profondément les conditions de travail des producteurs autrefois décriées.

Augmentation des superficies

En 2024, le pays a enregistré 2 462 995 hectares de superficies cultivées, contre 2 195 038 hectares en 2020. Cette progression de 12,21 % témoigne d’un dynamisme soutenu et d’une politique agricole fiable, marquée par un appui constant de l’État et des investissements massifs à hauteur de plusieurs milliards de francs CFA.

Sur le terrain, la différence est palpable. Les tracteurs sillonnent désormais les plaines autrefois cultivées à la houe, les semences améliorées garantissent des rendements plus élevés et les jeunes s’intéressent à nouveau à la terre.

Les coopératives agricoles, mieux structurées, deviennent des acteurs économiques à part entière, capables de négocier, d’exporter et de contribuer à la croissance nationale.

On note comme conséquence positive l’accroissement des rendements agricoles entre 2020 et 2025 de 11 %, 7 %, 17 %, 32 %, respectivement pour les filières maïs, riz, manioc et soja.

Aussi, l’accès à la ressource financière étant nécessaire à la hausse de la production, une somme de 9,8 milliards de francs CFA a été octroyée pour le financement de 176 000 producteurs, détaillent les autorités en charge du secteur.

Une embellie nécessaire pour l’autosuffisance

La progression des chiffres dans le secteur agricole reflète la vision d’un Togo qui entend bâtir son autosuffisance alimentaire tout en stimulant la création de richesse et d’emplois. L’augmentation des superficies illustre la confiance renouvelée des producteurs, soutenus par les pouvoirs publics, qui croient de plus en plus en la terre.

Aujourd’hui, les marchés locaux s’approvisionnent plus aisément, les exportations agricoles progressent et les revenus des ménages ruraux s’améliorent. L’impact social est tangible, davantage de familles vivent désormais dignement des retombées de leur travail.

Les 2 462 995 hectares emblavés sont l’ambition d’un pays et de ses fils qui croient en leur potentiel. Saison après saison, le champ agricole devient le lieu où se forge le développement.