L’environnement sanitaire est en pleine mutation. Loin des constats d’hier où les populations rurales devaient parcourir des kilomètres pour espérer un soin, l’État trace aujourd’hui une trajectoire ambitieuse, celle qui prend soin de chaque citoyen, en multipliant et modernisant les formations sanitaires sur l’étendue du territoire.
Cet accroissement des structures de santé n’est pas une simple expansion quantitative. Il s’agit d’une démarche guidée par une volonté d’équité sociale et territoriale. Les formations sanitaires se veulent accessibles, mieux équipées et surtout adaptées aux réalités locales.
Des centres médico-sociaux dans les villages reculés aux hôpitaux modernes dans les villes, une chaîne cohérente se met en place pour que nul ne soit laissé en marge des soins essentiels. La progression est manifeste.
Évolution du nombre
De Lomé à Dapaong, les soins de santé sont fournis aux populations dans les structures publiques et privées, qu’elles soient associatives, confessionnelles ou libérales. Le Plan national de développement sanitaire (PNDS 2023-2027) précise que l’organisation des soins est pyramidale et à 3 niveaux (périphérique, intermédiaire et central).
Les soins de premier niveau sont structurés autour de 3 échelons : l’agent de santé communautaire (ASC) qui assure par délégation les soins au niveau familial et des communautés et qui est appelé à jouer le rôle d’interface entre la communauté et les services de santé ; l’unité de soins périphériques (USP) comme base du système de soins et à partir de laquelle sont menées des activités de proximité en stratégie fixe et vers les populations ; l’hôpital de district (HD) qui constitue le premier niveau de référence.
Le deuxième niveau est animé par les hôpitaux de région (centres hospitaliers régionaux – CHR) et certaines spécificités régionales. Le troisième niveau concerne les centres hospitaliers universitaires (CHU) et les hôpitaux spécialisés de référence.
En 2019, le nombre de formations sanitaires était de 1 297. Il est passé à 1 320 en 2021 puis à 2 152 en 2022. Ce chiffre a dû évoluer grâce aux initiatives déclenchées à partir de 2022 jusqu’à ce jour. S’agissant de l’effectif total du personnel de santé du secteur public et privé en 2021, il s’élevait à 18 794 contre 18 372 en 2020, ce qui équivaut à une progression de 422 agents. Seuls les agents du secteur public étaient estimés à 12 800.
Une vie facilitée en zones rurales
L’accent ces dernières années a été considérablement mis en milieu rural où les habitants vivaient trop souvent le désarroi de devoir patienter ou se déplacer loin pour une simple consultation. Désormais, la proximité des services de santé redonne confiance et soulage des milliers de familles. Les femmes enceintes trouvent plus facilement un accompagnement médical, les enfants bénéficient d’une meilleure prise en charge.
Dans la région de la Kara par exemple, le nombre d’établissements de soins était de 186 en 2022, 134 dans la région des Savanes, 153 dans la région centrale, 358 dans les Plateaux… Au-delà de l’extension des infrastructures, l’État mise aussi sur leur qualité. Les centres disposent de plus en plus d’équipements modernes, permettant un diagnostic plus précis et un traitement plus efficace. C’est aussi une avancée vers la couverture sanitaire universelle.