Hier encore, se soigner au Togo était un défi. Aujourd’hui, la tendance est inversée. Pour y parvenir, plusieurs outils ont été lancés, dont le Plan national de développement sanitaire (PNDS). Objectif : améliorer la qualité des soins, renforcer les infrastructures et garantir une couverture équitable à l’ensemble de la population.

Avec un budget pluriannuel et des priorités définies, le PNDS mise sur le renforcement des infrastructures, la formation du personnel et l’amélioration de la couverture. Une stratégie qui réduit déjà les inégalités d’accès aux soins et de laquelle on attend plus de résultats d’ici 2027.

Le coût total du projet est évalué à 1 065,666 milliards de francs, soit un coût annuel de 213,133 milliards. Il couvre toute la population. Le PNDS vise à assurer aux mères, aux enfants, aux jeunes et adolescents et aux personnes âgées des prestations de services spécifiques de qualité pour leur santé et bien-être.

Il s’évertue également à renforcer les capacités de lutte contre les maladies et la maîtrise des facteurs sociaux et environnementaux qui déterminent l’état de santé de la population ; à bâtir un système de santé résilient, capable de répondre efficacement aux épidémies, aux autres urgences de santé publique ; et à améliorer l’accès des populations, particulièrement les plus vulnérables, aux services essentiels de santé de qualité à un coût abordable.

Amélioration de l’accès aux soins

Grâce aux efforts fournis avec le budget prévu, l’accès aux soins est nettement amélioré. On note une augmentation du taux d’accessibilité aux soins qui a atteint 90,7 % en 2023 contre 71 % en 2020. Cette amélioration a été possible grâce aux initiatives visant les femmes enceintes et les nouveau-nés, telles que le programme Wezou, entre autres.

De 2021 à 2024, des consultations prénatales et des accouchements assistés ont été réalisés. Sur la même période, plus de 600 000 bénéficiaires ont été enregistrés avec 3,2 millions de prestations réalisées. Le gouvernement a aussi investi dans les infrastructures sanitaires de qualité pour la prise en charge des patients. Pour un coût de 40 milliards de francs CFA, 86 nouveaux bâtiments sanitaires ont été construits et 60 autres ont été rénovés.

6 hôpitaux mère-enfant ont été construits dans les différentes régions du pays et 3 sont déjà opérationnels. Dans le même ordre d’idées, en 2023, l’hôpital Dogta-Lafiè, premier hôpital de référence à Agoè-Nyivé, a été inauguré. Il a été prévu pour accueillir 80 000 personnes la première année, comporte 160 lits et est doté d’un plateau technique avancé.

Malgré toutes ces réalisations, il y a encore beaucoup à faire dans les zones rurales. Le programme prévoit de combler les inégalités persistantes entre zones urbaines et zones rurales, en renforçant les infrastructures, l’équipement des centres de santé et la disponibilité des ressources humaines.