Au Togo, les dirigeants se mettent en quatre pour construire un pays prospère. L’objectif est de garantir à tous les citoyens le minimum vital commun, à savoir l’accès universel aux services sociaux de base (santé, éducation, énergie, etc.). Dans cette marche vers le progrès, le pays est accompagné par les partenaires techniques et financiers, parmi lesquels figure la Banque mondiale.
L’institution de Bretton Woods a approuvé le 10 décembre 2024 un nouveau financement d’une valeur de 200 millions de dollars en faveur du Togo. Aligné sur la Feuille de route gouvernementale 2025 et le Plan d’urgence pour la région des Savanes (PURS), ce nouvel appui financier vise à soutenir les réformes phares basées sur le développement durable, l’inclusion sociale et la résilience climatique, enclenchées par le gouvernement depuis quelques années.
Les secteurs ciblés
Le financement permettra des réalisations dans plusieurs secteurs. Il contribuera à garantir une plus grande sécurité foncière pour les petits exploitants afin de favoriser les investissements dans des pratiques agricoles plus productives et durables ; à donner un coup d’accélérateur aux réformes du secteur de l’énergie, y compris l’opérationnalisation d’une nouvelle structure tarifaire et le soutien à la production d’énergie renouvelable ; à créer le cadre réglementaire pour les marchés de crédits carbone pour les projets climatiques.
En outre, le décaissement permettra de garantir une protection sociale plus efficace grâce à la mise en place d’un registre social national ; d’élargir l’accès aux manuels scolaires et d’améliorer les performances des enseignants ; de mieux soutenir les victimes de violences basées sur le genre (VBG) ; de renforcer les recettes de l’État par la rationalisation des dépenses fiscales ; et de réduire les risques budgétaires liés à la santé financière des entreprises publiques.
Cet appui constitue une aubaine pour l’État, car il favorisera non seulement l’accélération de la transformation structurelle de l’économie, mais aussi le renforcement des avancées enregistrées au fil des années dans les différents domaines de développement.
Les avancées enregistrées dans certains secteurs clés
La politique de développement menée au Togo permet d’observer des avancées significatives dans des secteurs tels que l’éducation, l’énergie et la protection sociale.
Dans le secteur de l’éducation, il faut noter la hausse du budget alloué au secteur, qui a augmenté de plus de 52 % depuis 2020. De plus, les autorités ont renforcé le personnel enseignant avec plus de 11 300 enseignants recrutés.
D’autres actions ont été menées, comme l’instauration de l’alimentation scolaire, qui a touché plus de 2 millions d’élèves issus des écoles primaires et préscolaires publiques, le programme d’assurance santé School AMU qui a couvert 900 000 apprenants.
Dans le domaine de l’énergie, des actions phares ont été menées pour faciliter l’accès des Togolais à l’électricité. Il s’agit notamment de la construction de la centrale solaire Kékéli Efficient Power qui a coûté 67 milliards de francs CFA et dispose d’une capacité de 65 MW, de la centrale solaire de Blitta, de la mise en œuvre de projets tels que Cizo, le fonds Tinga ou encore l’électrification rurale de 317 localités par des mini-réseaux solaires. L’objectif du Togo est d’atteindre un taux de 100 % de couverture d’ici 2030, contre près de 70 % actuellement.
En matière de protection sociale, plusieurs progrès ont été réalisés, tels que l’adoption du projet de loi instituant l’assurance maladie universelle. Démarré en janvier 2024, ce système de protection sociale prend en compte les agents publics et assimilés, les travailleurs régis par le Code du travail (secteur privé formel), les acteurs de l’économie informelle et agricole, les indépendants. Le projet de Filets sociaux et services de base (FSB), qui a permis des transferts monétaires à des milliers de Togolais issus des couches vulnérables, est à féliciter également.
La Rédaction