C’est un leitmotiv au Togo : garantir la sécurité des biens et des personnes, condition essentielle à la paix sociale, à la cohésion nationale et à l’attractivité économique. Cette ambition se traduit par des réformes soutenues, des investissements stratégiques et un engagement constant des forces de sécurité et de défense au service des citoyens.
La sécurité constitue un point de l’action publique, tant elle est déterminante pour le développement durable. Qu’il s’agisse de prévenir les actes de délinquance, de lutter contre le grand banditisme ou de contenir les menaces, le Togo fait le choix de l’anticipation, de la modernisation des outils d’intervention et de la proximité avec les populations.
Des forces réorganisées, formées et mieux équipées
Le gouvernement met en œuvre un vaste chantier de réorganisation des corps habillés, conjugué à une montée en puissance de leurs moyens matériels et logistiques. Les unités spécialisées sont renforcées, le maillage territorial se densifie, surtout dans les zones à risque.
En parallèle, la formation continue des agents de sécurité est hissée au rang de priorité, avec une attention particulière portée aux droits humains, à la gestion des foules et à la prévention des violences. Cette approche permet de consolider le lien de confiance entre forces de l’ordre et les populations, dans une logique de sécurité partagée.
Face à la montée de l’insécurité transfrontalière, le Togo n’est pas resté en marge des dynamiques régionales de coopération sécuritaire. L’opération Koundjoaré, dans la région des Savanes, illustre cette réactivité. Elle vise à prévenir les infiltrations et à assurer une présence dissuasive aux confins du territoire. Par ailleurs, le renseignement a été professionnalisé et la veille stratégique renforcée, pour une prise de décision rapide et fondée.
Des avancées traduites par les chiffres
Le Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix (Wanep-Togo) a présenté un rapport en janvier 2025 qui indique une baisse du nombre global de zones classées à risque élevé au Togo. Selon l’examinateur, cette amélioration s’explique par la mise en œuvre des projets de sensibilisation, les interventions de stabilisation et les efforts de développement dans les zones sensibles, en particulier dans la région des Savanes.
La préfecture de Kpendjal, par exemple, est en tête des zones à vigilance renforcée. Le Togo a enregistré 810 incidents sécuritaires entre janvier 2023 et décembre 2024. Ils ont entraîné plus de 500 décès. Le constat a fait très vite se lever et agir les pouvoirs publics.
Ces incidents, selon Wanep-Togo, sont aussi liés à des facteurs comme l’incivisme, l’insécurité routière. C’est pourquoi, dans les centres urbains surtout, la sécurité des personnes et des biens est prise en compte, avec la mise en place de postes avancés, le déploiement de patrouilles motorisées et la vidéosurveillance dans certains axes sensibles.
Sur les routes, les contrôles sont intensifiés pour prévenir les accidents et faire respecter le code de la route, dans un esprit de prévention autant que de répression. La sécurité, au-delà de l’intervention, s’ancre également dans l’accès équitable à la justice et la résolution pacifique des conflits. Le renforcement des tribunaux de proximité, l’accélération des procédures judiciaires et la promotion de la médiation participent de cette vision globale, où chaque citoyen trouve des réponses à ses préoccupations dans la légalité et la dignité.
La Rédaction