Des mutations économiques et technologiques s’opèrent dans le monde entier. Dans la sous-région ouest-africaine, le Togo fait partie des pays qui misent sur la formation de leur jeunesse pour relever les défis de demain. À travers des initiatives ciblées dans des filières clés, les pouvoirs publics préparent une nouvelle génération de professionnels capables de porter les ambitions nationales.
Le monde est en constante évolution, marquée par le développement du numérique, des énergies renouvelables, des technologies de pointe, etc. La formation de la jeunesse devient alors un enjeu stratégique. Le Togo, fidèle à sa volonté de bâtir une économie compétitive, multiplie les initiatives pour doter ses jeunes des compétences attendues sur le marché.
L’enseignement technique et professionnel connaît ainsi de profondes réformes, visant à le rendre plus attractif et mieux adapté aux besoins des entreprises.
De nouveaux centres de formation sont créés, proposant des filières en énergies renouvelables, en agriculture, en aquaculture, etc. L’objectif est clair : faire de la jeunesse un vivier de talents pour les secteurs d’avenir.
L’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs
Le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs (Paeij-SP) fait foi. Il a été cofinancé par le gouvernement et la Banque africaine de développement (BAD). Arrivé à terme en 2021 après 5 ans de mise en œuvre, l’initiative a été financée à hauteur de 17 milliards de francs CFA.
Le projet revendique la création de 800 000 emplois depuis 2016, dont 55 000 emplois directs. Le bilan fait également état d’un appui fait à une vingtaine de petites et moyennes entreprises ou industries (PME/PMI) et à 3 000 groupements.
Le Paeij-SP a été déployé dans des filières agricoles comme le soja, le manioc, l’élevage de petits ruminants…, ce qui a propulsé l’agriculture, secteur économique phare qui emploie 65 % de la population togolaise active, dans des dimensions fort appréciables.
Les formations en alternance pour le développement
Les Instituts de formation en alternance pour le développement (Ifad) opèrent sur le territoire. Les 3 Ifad (Aquaculture-Elavagnon, Bâtiment-Lomé et Élevage-Barkoissi) ont ouvert en juillet 2024 les inscriptions pour la rentrée académique 2024-2025.
Les formations, d’une durée de 3 ans, sont sanctionnées par un baccalauréat professionnel. Une dizaine d’Ifad sont attendus à terme sur le territoire. Ces centres qui offrent des formations qualifiantes et diplômantes s’assurent également que les apprenants diplômés soient financés. En 2024, les officiels ont indiqué que 67 % des apprenants diplômés ont été financés.
Aujourd’hui, le numérique occupe également une place centrale dans la stratégie de développement du Togo. À travers des outils comme Togo Digital 2025, des milliers de jeunes sont formés aux métiers du codage, de la cybersécurité, de la gestion/protection des données.
Des incubateurs et espaces de coworking voient le jour, offrant un cadre propice à l’innovation et à l’entrepreneuriat des jeunes. C’est bien là une démarche ambitieuse et visionnaire, qui place la jeunesse togolaise au cœur de la transformation du pays et de son rayonnement futur.
La Rédaction