Le Togo enregistre des progrès notables dans la santé maternelle et infantile, reflétant l’engagement du gouvernement à améliorer la vie des enfants et des familles. Entre 2021 et 2024, la mortalité des enfants de moins de cinq ans a diminué, passant de 63 à 58 décès pour 1 000 naissances vivantes, soit une baisse d’environ 8 %.

Ce sont des chiffres qui traduisent un effort soutenu pour renforcer le système de santé et améliorer les conditions de vie des populations. Les données de l’Unicef indiquent que 16 559 enfants de moins de cinq ans sont décédés en 2024, avec un taux de mortalité infantile de 36 pour 1 000 naissances vivantes et une mortalité néonatale de 23 pour 1 000.

Ces résultats illustrent l’efficacité des programmes mis en œuvre ces dernières années, ciblant la santé maternelle, la prévention des maladies et l’accès aux soins de qualité. Le Togo montre ainsi que les efforts coordonnés entre l’État, les partenaires internationaux et les communautés locales peuvent produire des résultats tangibles et mesurables.

Le Programme national d’amélioration de la santé de la femme et de l’enfant (Pnafe), lancé, a constitué un point de départ essentiel. Il permet d’enrôler progressivement les femmes enceintes dans les services de santé et, à la fin de 2023, près de 600 000 femmes bénéficiaient d’un suivi prénatal. Les accouchements assistés par du personnel qualifié ont augmenté, renforçant la sécurité des naissances et réduisant les complications pour la mère et l’enfant.

Parallèlement, des initiatives de formation continue ont été mises en place pour le personnel de santé, améliorant la qualité des soins délivrés dans les maternités et les centres de santé. Ces efforts ont contribué à un renforcement structurel du système de santé, préparant le terrain pour des interventions plus ciblées et efficaces.

Bienfaits des vaccins et de la nutrition

En 2024, l’élan s’est accéléré avec l’introduction des mesures comme les programmes de nutrition infantile, incluant la distribution de suppléments nutritionnels et la sensibilisation sur l’alimentation des jeunes enfants. Cette approche a permis de réduire les facteurs de risque de mortalité liés à la malnutrition.

Le programme Wezou a continué d’étendre sa couverture, avec plus de 633 426 femmes enceintes enrôlées et 366 245 accouchements assistés jusqu’à fin septembre 2024. Ces actions ont directement contribué à la baisse de la mortalité infantile et néonatale dans les différentes régions du pays.

La vaccination antipaludique comme levier supplémentaire

Le lancement du vaccin antipaludique R21/Matrix-M le 1er septembre 2025 marque une étape clé dans la stratégie nationale. Destiné à 269 000 enfants répartis dans 39 districts sanitaires, ce vaccin vise à réduire les décès liés au paludisme, principal facteur de mortalité infantile au Togo. Associé à l’amélioration des soins prénatals et à la formation du personnel de santé, il constitue un levier majeur pour poursuivre la réduction des décès infantiles.

Les initiatives de santé publique, combinées aux programmes de nutrition et à l’accès accru aux soins, traduisent une vision cohérente et ambitieuse : protéger la vie des enfants et renforcer la santé maternelle, tout en consolidant les capacités locales pour assurer la durabilité des résultats.

La baisse continue de la mortalité infantile au Togo reflète la pertinence des politiques publiques et l’efficacité des partenariats entre l’État, les communautés et les organisations internationales. Les efforts déployés dans la vaccination, la nutrition, les soins prénatals et la formation du personnel de santé ouvrent la voie à de nouvelles améliorations.

Pour l’année 2025, l’objectif fixé reste à réduire davantage le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans, tout en consolidant les acquis des années précédentes.