Thursday, October 30, 2025

L'Afrique au quotidien

HomesantéSanté reproductive et VIH : un nouveau progrès au Togo

Santé reproductive et VIH : un nouveau progrès au Togo

Le Togo a fait de la santé reproductive, de la planification familiale et de la prévention du VIH/Sida son combat. Le pays renforce la prévention et améliore l’accès aux soins pour les populations à travers ses plans stratégiques, des politiques ciblées et la mise en œuvre de la Prophylaxie pré-exposition (PrEP), une méthode de prévention du VIH consistant à prendre des médicaments antirétroviraux pour bloquer l’infection.

Fort des avancées réalisées au fil des ans, l’État poursuit ses efforts pour rapprocher les services de santé des populations. Une nouvelle opération d’envergure consolide les acquis, avec pour ambition d’élargir l’accès aux soins et de renforcer la prévention dans les zones plus exposées.

Attention accordée à la santé reproductive

La campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle illustre la lutte sans relâche engagée. Elle combine la gratuité de la césarienne et le renforcement des soins destinés aux mères et aux nouveau-nés. Ces mesures ont permis de faire reculer le taux de mortalité maternelle de 186 pour 100 000 en 2019 à 155 pour 100 000 en 2023.

Le soutien aux femmes passe également par la subvention de la césarienne. Alors qu’elle coûtait entre 90 000 et 110 000 francs, l’intervention n’était plus facturée qu’à 10 000 francs depuis le 2 mai 2011 et est désormais quasi-gratuite grâce au programme Wezou.

Parlant d’impacts réels, de son lancement en 2021 jusqu’en 2024, le programme Wezou a permis de prendre en charge 642 228 femmes enceintes. Parmi elles, 377 963 accouchements ont été réalisés et plus de 3 millions de prestations, incluant consultations prénatales, analyses et services pharmaceutiques, ont été fournies.

La planification familiale

L’État a mis en œuvre plusieurs politiques et programmes visant à améliorer l’accès à la contraception. Dans la perspective de 2030, le programme Family Planning 2030 a été jugé nécessaire. Il s’agit d’un cadre de politiques permettant d’améliorer l’accès aux services de planification familiale pour les populations vulnérables et marginalisées, notamment les adolescents, les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur du pays.

Ce programme poursuit plusieurs buts : augmenter le taux de prévalence contraceptive moderne (PPMC), renforcer la subvention de l’État, assurer la disponibilité continue des produits contraceptifs et améliorer la qualité des services.

Vient ensuite la prévention du VIH/Sida, elle progresse également. En 2024, 594 332 personnes ont été dépistées et 93 000 personnes vivant avec le virus ont été identifiées et mises sous traitement antirétroviral. Le réseau de santé publique a distribué 16 millions de préservatifs, principalement aux jeunes. Entre 2010 et 2023, les nouvelles infections ont diminué de 65 %, tandis que les décès liés au VIH ont reculé de 63 %.

Le Programme de prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) atteint désormais un taux de couverture de 85 %. Les décès liés au Sida ont fortement diminué, passant de 6 600 en 2010 à 2 300 en 2023. Le gouvernement va plus loin dans ses actions en intégrant l’utilisation de la PrEP. Adoptée par une stratégie nationale en 2021, la PrEP cible les populations les plus exposées, comme les personnes transgenres, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, les travailleurs du sexe. Elle vise à réduire l’incidence du VIH.

La néo collaboration

Dans l’optique d’améliorer davantage le système de santé, une vaste campagne de mobilisation sociale autour de la santé reproductive, de la planification familiale et de la prévention du VIH/Sida a été lancée en collaboration avec le Bénin au début du mois d’octobre. L’opération est menée dans des villes stratégiques pour les deux pays, à savoir Sanvee-Condji (Togo) et Hilla-Condji (Bénin). L’offensive renforcera la couverture sanitaire des populations vivant le long des zones frontalières, souvent éloignées des services de santé publics.

L’objectif est d’offrir des services à 2 300 personnes, de recruter 700 nouvelles utilisatrices de méthodes contraceptives modernes et de dépister 1 600 personnes pour le VIH et les IST.

L’ambition est également d’assurer la durabilité des actions de prévention et d’accès aux soins, afin que les communautés frontalières intègrent les politiques régionales de santé publique. C’est pourquoi la campagne comprend aussi la distribution gratuite de 400 000 préservatifs, la vaccination des femmes et des enfants, ainsi que le dépistage des lésions précancéreuses.

RELATED ARTICLES

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

- Advertisment -
Google search engine

Most Popular

Recent Comments

en_USEnglish