Le port autonome de Lomé (PAL) s’est maintenant assis, s’imposant définitivement comme un acteur clé de l’économie nationale. Cette grande infrastructure, qui contribue à faire du pays un élément stratégique en Afrique de l’Ouest, a subi plusieurs réformes. Mises en place ces dernières années, elles englobent également la concession de certains services portuaires à des opérateurs privés.

La concession des services est un privilège accordé par l’État en vue d’une exploitation ou de l’exercice d’une activité. Le port enregistre une nette progression de ses performances grâce à cette décision qui renforce par ailleurs l’attractivité du Togo.

Les récents chiffres divulgués confirment la montée en puissance du PAL : une hausse du volume de marchandises traitées, faisant du port l’un des plus performants de la sous-région ; une progression du transbordement, avec des navires de plus en plus nombreux à choisir Lomé comme point de redistribution des conteneurs vers d’autres destinations africaines ; un temps d’escale réduit, grâce à une meilleure gestion des infrastructures et des services.

La concession des services comme un levier d’efficacité

Pour accroître sa compétitivité, l’État togolais a opté pour la concession de plusieurs services portuaires à des entreprises privées spécialisées. Parmi les initiatives marquantes se trouve la gestion du terminal à conteneurs confiée à Lomé Container Terminal (LCT), permettant une meilleure fluidité des opérations.

L’automatisation des procédures, facilitant le dédouanement et la gestion des flux de marchandises ; l’optimisation de la manutention et du stockage, avec des investissements privés dans des équipements modernes, etc. peuvent également être citées.

En termes de contribution au budget de l’État, la concession de la plupart des services du port se révèle bénéfique. Démonstration. Avec la construction et la mise en exploitation du troisième quai à la convention de concession conclue avec Togo Terminal et de la darse, l’outil portuaire a été modernisé avec des portiques Post-Panamax STS et des RTG.

Au bout de 10 ans d’exploitation, ont calculé les officiels, les résultats sont positifs, notamment le tonnage. Le trafic est passé de 5 millions de tonnes en 2005 à plus de 30 millions de tonnes en 2023. S’agissant du trafic de conteneurs, il est passé de 500 000 EVP en 2005 à plus de 1,9 million d’EVP en 2023. Le port de Lomé est ainsi rentré dans le classement mondial (93e place), africain (4e rang) et sous-régional (1er) des meilleurs ports.

Des facilités offertes sur le site

Autres avancées obtenues : l’accueil et le traitement de jour comme de nuit des navires de plus de 400 mètres. S’agissant des cadences opérationnelles, elles étaient de 15 mouvements par heure en 2005. Aujourd’hui, elles sont à plus de 60 mouvements par heure.

Parlant de connectivité, l’indice de connectivité du port de Lomé s’est amélioré avec l’arrivée de plusieurs lignes maritimes. Puis, sur le plan socio-économique, les concessionnaires ont engendré des milliers d’emplois pour des milliers de Togolais.

Grâce à une vision stratégique axée sur l’efficacité et la modernisation, le port autonome de Lomé continue de s’affirmer, contribuant activement à la croissance économique du Togo.

La Rédaction