Le paysage économique togolais est en pleine mutation, les institutions de microfinance s’imposent dans cette transformation comme des vecteurs de bien-être. Structures de proximité, elles demeurent une force déterminante dans la consolidation du tissu économique national. Portées par une gouvernance adaptée, ces institutions ont su se stabiliser et étendre leurs financements à des milliers d’acteurs économiques, devenant ainsi un maillon essentiel de l’inclusion financière au Togo.
Au fil des années, le paysage de la microfinance s’est davantage bonifié grâce aux réformes engagées par le gouvernement, redonnant vie au secteur.
Le secteur se composait, en janvier 2025, de 72 institutions de microfinances agréées. On y recense des coopératives d’épargne et de crédit, des mutuelles, des caisses d’épargne. Ces établissements, dispatchés sur le territoire, interviennent particulièrement dans plusieurs domaines et collaborent avec le Fonds national de la finance inclusive (FNFI).
Performances significatives
En début d’année, selon le ministère de l’Économie et des Finances, le secteur de la microfinance enregistre une progression au cours des deux dernières décennies. En 2024, par exemple, les performances au niveau des crédits et des dépôts sont élevées.
À la fin du premier semestre, l’encours des crédits avait atteint près de 400 milliards de francs CFA, soit une hausse annuelle de 13 %. Par ailleurs, le nombre d’adhérents était de 4,2 millions de clients, soit une progression de 8 %.
D’après les données du Conseil national du crédit publiées en octobre 2025, les financements des institutions de microfinance se sont stabilisés à 141 milliards de francs CFA. Cela est sans doute lié à l’assainissement progressif des structures, accompagné d’une amélioration notable de la gestion des risques, de la transparence financière et du professionnalisme des dirigeants.
Des financements de proximité
Ce sont-là de véritables leviers d’autonomie et de croissance. Les institutions de microfinance se distinguent par leur capacité à toucher les couches les plus vulnérables, là où les banques classiques n’ont souvent pas de guichet.
Leur mission première demeure la démocratisation de l’accès au crédit, en particulier pour les femmes, les jeunes et les acteurs des zones rurales. À travers des produits adaptés, des montants accessibles et des conditions souples, elles offrent à des milliers de petits commerçants, d’agriculteurs, d’artisans et de micro-entrepreneurs la possibilité de financer leurs activités, d’agrandir leur capital et d’améliorer leur niveau de vie.
Leur action dépasse la simple dimension financière, elle s’accompagne d’un véritable accompagnement social et technique. Beaucoup d’institutions de microfinance proposent des programmes d’éducation financière, de formation entrepreneuriale et d’encadrement des bénéficiaires. Cette approche intégrée contribue à la durabilité des activités financées et renforce la résilience économique des ménages.








