La gestion de l’espace urbain n’est plus une simple affaire de voirie ou de lotissement. Elle est gage du bien-être collectif, de la cohésion sociale et du développement durable. Face à la croissance démographique et à l’expansion rapide des villes, l’État engage des réformes profondes pour organiser, structurer et humaniser l’espace urbain, afin qu’il réponde pleinement aux aspirations des populations.

La politique urbaine togolaise repose sur un objectif, celui de faire des villes des espaces fonctionnels, inclusifs et harmonieux. À Lomé comme dans les villes secondaires, les pouvoirs publics renforcent la planification urbaine à travers l’élaboration de schémas directeurs, la maîtrise du foncier et l’encadrement rigoureux des constructions. L’idée est d’éviter l’urbanisation anarchique et de garantir un développement équilibré, où logements, activités économiques et équipements sociaux cohabitent avec cohérence.

Cette organisation plus rationnelle de l’espace permet d’améliorer la circulation, de réduire les zones à risque et de préserver les réserves foncières nécessaires aux générations futures.

Des infrastructures urbaines pensées pour le quotidien

L’amélioration du cadre de vie passe aussi par des investissements massifs dans les infrastructures urbaines. Routes, voies de contournement, caniveaux, réseaux d’assainissement et éclairage public sont progressivement modernisés pour répondre aux besoins concrets des habitants. Les projets de pavage et de réhabilitation des voies urbaines facilitent les déplacements, dynamisent les quartiers et renforcent l’activité économique locale.

Parallèlement, la création et la réhabilitation d’espaces publics, places, marchés modernes et aires de loisirs contribuent à redonner aux villes leur fonction première : être des lieux de vie, de rencontre et de partage.

La gestion de l’espace urbain intègre pleinement les enjeux environnementaux. Le renforcement des systèmes de drainage, la lutte contre les inondations et la promotion de l’assainissement collectif permettent de réduire les risques sanitaires et d’améliorer durablement les conditions de vie. Les autorités encouragent également la préservation des espaces verts et la valorisation des paysages urbains, conscients que la qualité de l’environnement influe directement sur la santé et le bien-être des populations.

La décentralisation joue un rôle clé dans cette dynamique. Les communes sont désormais au cœur de la gestion urbaine, avec des compétences renforcées et une meilleure implication des citoyens dans les décisions qui façonnent leur cadre de vie. Cette gouvernance de proximité favorise des solutions adaptées aux réalités locales et renforce le sentiment d’appartenance des populations à leur ville.

Modernisation de l’adressage dans le Grand Lomé

C’est vers là que se dirige désormais le pays. Le Grand Lomé connaîtra une meilleure organisation et une gestion de son espace urbain. Ceci à travers la mise en place d’un système d’adressage modernisé. Projet dont l’étude de faisabilité est déjà faite, il est porté par le District autonome du Grand Lomé (DAGL) et vise à doter chaque rue d’un code et chaque domicile d’un numéro officiel.

L’initiative permettra d’améliorer la gestion territoriale, de rendre facile l’accès aux services publics et privés, de donner plus de force à l’identification des lieux d’habitation dans les 13 communes que compte le Grand Lomé. Il est pensé comme un outil qui modernisera les services publics en intégrant l’adresse physique dans la dynamique de l’identité numérique.

5 000 km de voies linéaires et 538 000 portes seront pris en compte par les travaux. 110 000 adresses existantes vont être actualisées, 428 000 nouvelles adresses seront créées…