Au Togo, les Instituts de formation en alternance pour le développement (Ifad) s’imposent comme l’une des réformes éducatives les plus crédibles et porteuses de résultats de ces dernières années. Pensés comme des passerelles directes entre les jeunes et le marché du travail, ces établissements incarnent une nouvelle manière d’apprendre : apprendre en faisant, apprendre en produisant, apprendre en innovant.
C’est aussi avant tout, apprendre pour réussir. Leur fiabilité n’est plus une promesse, elle est désormais un fait qui séduit dans la sous-région ouest-africaine.
Depuis la création du premier Ifad, le concept s’est rapidement imposé comme une réponse concrète au chômage et à l’inadéquation entre les formations classiques et les besoins réels des entreprises. L’idée derrière le projet s’est vite matérialisée.
Aquaculture, élevage, bâtiment, énergies renouvelables… Chaque Ifad est construit autour d’un secteur stratégique, offrant aux apprenants une formation qui colle aux attentes du terrain. Cette approche pragmatique assure aux jeunes une réelle employabilité dès la fin de leur cursus. La fiabilité des Ifad repose sur un socle solide : l’alternance.
Les apprenants passent une partie de leur formation en entreprise, au contact direct de professionnels qui leur transmettent gestes, outils, rigueur et savoir-faire. L’autre partie s’effectue au sein des Ifad, où des formateurs qualifiés assurent un encadrement moderne, structuré et orienté vers l’excellence.
Une jeunesse sauvée
Depuis 7 ans que les Ifad sont développés par l’Agence Éducation-Développement (AED), institution gouvernementale chargée du pilotage de ces écoles, ils remplissent avec brio leur mission de formation qualifiante pour la jeunesse.
En l’état, plus de 60 % des frais de formation sont subventionnés par l’État, comme voulu par le président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé. Des bourses supplémentaires sont recherchées par le gouvernement pour en faire plus, permettant à davantage de jeunes d’accéder aux Instituts de formation en alternance pour le développement.
Depuis la création des Ifad, le nombre d’étudiants accueillis à ce jour s’élève à 500. Parmi ceux-ci, 370 ont obtenu leur diplôme, avec un taux d’insertion professionnelle de 65 %. Le modèle est donc efficace et plusieurs jeunes diplômés ont déjà lancé leurs propres activités rémunératrices. Elles leur permettent de se prendre en charge, de venir en aide à leur famille et d’entrevoir un avenir qui ne les rend pas angoissés.







