Après Lomé et Niamtougou, le pays met le cap sur une nouvelle ambition en matière d’infrastructures aéroportuaires. Gbatopé, localité située dans la préfecture de Zio, devient désormais le cœur battant d’un projet structurant : la construction d’un troisième aéroport international stratégique pour accompagner la croissance économique du pays.

Le projet incarne la volonté de moderniser et de renforcer le réseau de transport aérien. Il vise à désengorger l’aéroport international Gnassingbé Eyadema de Lomé, tout en offrant une desserte plus équilibrée pour le centre du pays.

L’initiative cible une étendue de 7 026 hectares, couvrant les localités de Gbatopé n°1 et n°2. Ce choix repose sur un positionnement géographique stratégique, à proximité de la capitale et d’un axe routier majeur, facilitant ainsi l’accessibilité et la connectivité.

Une vision cohérente du maillage aéroportuaire

Ce nouveau projet s’inscrit dans la continuité d’une politique logistique nationale déjà amorcée. Le Togo dispose à ce jour de 2 aéroports internationaux. Celui de Lomé, modernisé en 2016, enregistre en moyenne 950 000 passagers chaque année.

Il fonctionne comme un hub régional, avec plus de 25 liaisons internationales, sous la gestion de la Société aéroportuaire de Lomé-Tokoin (SALT) en partenariat avec Asky et d’autres compagnies. À cela s’ajoute l’aéroport de Niamtougou, situé dans la région des Savanes, qui répond à des besoins logistiques, militaires et humanitaires.

S’il reste encore sous-exploité sur le plan commercial, il joue un rôle clé dans la couverture nord du pays. Le futur aéroport de Gbatopé vient ainsi compléter ce maillage, avec pour ambition d’équilibrer davantage la répartition des infrastructures sur le territoire national.

Une phase foncière encadrée et concertée

Avant toute construction, la première étape consiste à sécuriser les terrains. Une mission foncière, d’une durée de 4 mois, est en cours. Elle est pilotée par le ministère de l’Urbanisme, en collaboration avec la Direction des affaires domaniales, les autorités préfectorales et les collectivités locales. L’objectif est de borner et d’enregistrer les terres, tout en associant pleinement les communautés riveraines.

Les autorités mettent un point d’honneur au respect des procédures, notamment en ce qui concerne les indemnisations, afin d’éviter les conflits fonciers et de garantir la transparence du processus. L’aéroport de Gbatopé s’inscrit dans une dynamique plus large de développement des infrastructures. Ce projet vise à stimuler l’économie locale, à créer des zones logistiques et industrielles autour du site, à renforcer la connectivité nationale et régionale, et à générer de l’emploi, aussi bien durant les travaux que dans l’exploitation future.

Une ambition alignée avec la Vision 2030

L’initiative portée à Gbatopé reflète la volonté du Togo de transformer structurellement son économie à l’horizon 2030. Elle illustre un choix affirmé en faveur d’investissements productifs et d’un aménagement plus équilibré du territoire. Les mois à venir seront cruciaux pour valider les étapes administratives, mobiliser les financements nécessaires, définir un calendrier clair de mise en œuvre et surtout, mesurer les impacts positifs attendus pour les populations.

La Rédaction