Dans un environnement économique marqué par des défis, le Togo se distingue par la qualité de la gestion de ses finances publiques. Porté par des réformes structurantes et une discipline budgétaire affirmée, le pays s’impose comme un modèle de gouvernance financière dans la sous-région.
Le Togo mène depuis belle lurette une politique de maîtrise et d’assainissement de ses finances publiques. Cette dynamique, inscrite au cœur de la stratégie nationale de développement, repose sur une série de changements visant à renforcer la transparence, la discipline budgétaire et la bonne gestion des ressources de l’État.
Au cœur de ce dispositif, la digitalisation des opérations budgétaires et comptables a permis d’améliorer la traçabilité des flux financiers et de limiter les risques de déperdition. Le déploiement du système intégré de gestion des finances publiques facilite aujourd’hui le suivi en temps réel des dépenses et des recettes de l’État.
L’importance du budget-programme
L’un de ses atouts se trouve dans son fondement sur la gestion axée sur les résultats, ce qui favorise l’évaluation des ministères et des institutions en termes de performance grâce à des indicateurs précis. En effet, le budget-programme permet une meilleure traçabilité des actions gouvernementales. Chaque allocation budgétaire est associée à un résultat spécifique.
Autant de facteurs qui engendrent une vérification transparente de l’utilisation des fonds publics. Par conséquent, lorsque survient un cas de malversation, les auteurs sont facilement identifiés et poursuivis, ce qui aide à prévenir le détournement de fonds publics.
Aussi, le Togo s’attache-t-il à respecter les normes communautaires en matière de déficit budgétaire et de gestion de la dette. Grâce à une politique d’endettement prudente et à une mobilisation efficiente des ressources internes, le pays parvient à financer ses projets prioritaires tout en préservant l’équilibre macroéconomique.
Le Togo, un exemple à suivre
Le pays se distingue par une gestion rigoureuse des finances publiques, une réalité saluée par le Fonds monétaire international (FMI) à plusieurs reprises. Par exemple, sous la direction du président Faure Gnassingbé, le déficit budgétaire est passé de 8,3 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2022 à 6,7 % en 2024, et cela grâce à une meilleure collecte des taxes et une réduction des dépenses non prioritaires.
Moody’s, entreprise spécialisée dans les solutions de gestion des risques et l’analyse financière d’entreprises commerciales ou d’organes gouvernementaux, a d’ailleurs relevé la note du Togo à B3 avec une perspective stable en septembre 2024, ce qui est un signal fort pour les investisseurs en quête d’opportunités dans les pays.
En 2025, selon des chiffres publiés, la discipline financière du gouvernement a permis d’allouer plusieurs milliards de francs CFA supplémentaires aux projets sociaux, comme la construction des écoles primaires et l’extension des programmes de transferts monétaires. C’est la preuve que chaque franc togolais sert désormais au développement.
La Rédaction