Le pays signe une nouvelle avancée historique dans son parcours de développement. Selon le dernier rapport 2025 sur l’Indice de développement humain (IDH), le Togo se hisse à la deuxième place du classement dans l’espace Uemoa et devient, avec la Côte d’Ivoire, l’un des deux seuls pays de la zone à figurer dans la catégorie des nations à développement humain moyen.

Sur le plan sous-régional, le Togo occupe la quatrième position dans la Cedeao, derrière le Cap-Vert, le Ghana et la Côte d’Ivoire, mais devant le Nigéria, géant économique du continent. Ces résultats soulignent que la dynamique enclenchée porte ses fruits et que le Togo s’affirme de plus en plus comme un acteur crédible en matière de développement humain.

Comprendre le passage au développement humain moyen

L’Indice de développement humain, mis en place par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), mesure les progrès d’un pays à travers trois dimensions clés : la santé, l’éducation et le revenu national par habitant. Il classe les pays en quatre grandes catégories : développement humain faible, moyen, élevé et très élevé.

Jusqu’au rapport précédent (2023-2024), le Togo faisait encore partie du groupe des pays à développement humain faible. Avec un IDH de 0,571 dans le rapport 2025, contre 0,547 dans le précédent, le pays franchit le seuil de 0,550 qui marque l’entrée dans la catégorie des pays à développement humain moyen.

Des réformes structurantes aux résultats visibles

Ce bond résulte d’une série de réformes ambitieuses mises en œuvre dans le cadre de la Feuille de route gouvernementale 2020-2025, impulsée par le président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé. Ces réformes ont ciblé les secteurs sociaux essentiels, en particulier la santé et l’éducation, tout en consolidant la croissance économique.

Sur le plan économique, le revenu national brut par habitant a progressé de manière significative, passant de 2 748 dollars américains dans le rapport 2023-2024 à 2 856 dollars dans le rapport 2025.

À titre d’exemple dans le domaine de la santé, le programme Wezou, lancé pour soutenir les femmes enceintes, a déjà bénéficié à plus de 633 000 femmes à fin septembre 2024, facilitant le suivi des grossesses et réduisant les risques liés à la maternité. Le dispositif School Amu, quant à lui, a permis plus de 4,5 millions de prises en charge médicales pour les élèves, garantissant une couverture sanitaire aux plus jeunes et contribuant à la rétention scolaire.

Plus récemment, l’Assurance maladie universelle (Amu) lancée en début d’année 2024 dans sa pleine mesure, vise à offrir une couverture sanitaire à l’ensemble de la population, y compris aux travailleurs du secteur informel, renforçant ainsi la résilience sociale. Ces initiatives contribuent à une hausse de l’espérance de vie, estimée à 61,6 ans dans le rapport 2023-2024, contre moins de 60 ans au début des années 2010.

Des investissements durables dans l’éducation

L’éducation constitue un autre pilier de cette progression. Depuis 2020, près de 7 000 salles de classe ont été construites ou réhabilitées à travers le pays, améliorant significativement les conditions d’apprentissage. Parallèlement, environ 18 300 enseignants ont été recrutés, renforçant la qualité de l’encadrement pédagogique et réduisant le ratio élèves-enseignants. Ces efforts accroissent le taux de scolarisation et favorisent la continuité dans les différents cycles, gage d’un avenir plus prometteur pour la jeunesse togolaise.

La sortie du Togo de la catégorie des pays à développement humain faible pour rejoindre celle des pays à développement humain moyen constitue une étape majeure. Elle marque une consolidation des acquis et ouvre la voie à de nouveaux défis.

La pérennisation de ces résultats exigera la poursuite des réformes structurelles et un renforcement des investissements dans le capital humain. Le cap est fixé, la dynamique est lancée. Et le Togo, fidèle à son ambition de progrès partagé, semble bien décidé à gravir encore les échelons du développement humain, porté par une vision qui place l’humain au cœur de chaque politique publique.