Les pratiques traditionnelles en Afriques ont leur côté positif et ceux néfastes sur la vie des pratiquants. Des rites ancestraux aux pratiques cultuelles en passant par la stigmatisation liée parfois aux préjugés, la jeunesse africaine n’est pas sans risque. C’est le cas d’un jeune togolais qui se retrouve confronté à de réelles menaces de mort dans son village natal. ADAMAH -TASSAH Tété Komi, puisque c’est de lui qu’il s’agit est un jeune togolais qui croupi actuellement sous le poids de menaces de mort venant des entités cultuelles de sa famille. Naturellement Chrétien puisqu’issue d’une famille catholique pratiquante, ce garçon va rencontrer des difficultés en grandissant.  Aujourd’hui, il se porte candidat à l’exil pour se sauver la peau.

De quoi est-il question ?

Adamah-Tassah Tété Komi est traditionnellement issu d’une famille animiste du Togo précisément de la préfecture des Lacs. Là-bas, la religion majoritairement pratiquée est le Vodou. Devenu adulte, il va se retrouvé confronter à l’obligation de succéder au grand prêtre vodou de sa communauté entre temps décédé. Chose contraire à sa foi chrétienne. Il décida de ne pas accepter cette offre. C’est ainsi que commence un affrontement entre lui et les adeptes du culte vodou. « J’ai été désigné comme successeur par l’oracle Fa pour perpétuer la tradition. Cependant, entant que chrétien baptisé, ma foi est contraire à l’orientation des dieux vodou », a-t- il déclaré à Reporterdafrique.

Et d’ajouter : « depuis mon enfance, j’ai été élevé dans la foi chrétienne catholique et je suis membre actif de l’association de la Légion de Marie. J’ai donc refusé de répondre favorablement à cet appel et j’ai également refusé le poste de notable »

Devant cette attitude du jeune Adamah qui suscite le courroux des adeptes du couvent, les menaces ne vont pas tarder à pleuvoir sur sa personne. «  En raison de mes multiple refus, les anciens sont devenus furieux et ont  décidé lors d’une réunion de s’en prendre à ma vie ». Aussi révèle –t-il, « mon orientation sexuelle, pourraient porter atteinte à ma vie si cela se révélait ».

De l’obligation de s’enfuir

Me retrouvant dans cette situation, ma vie est devenue un cauchemar constant marquée par la peur et l’insécurité. « Je subissais des agressions spirituelles et  physiques     . Pour preuve, le 8 avril 2023, alors que je rentrais à la maison après la veillée pascale, j’ai remarqué que trois personnes me suivaient. J’ai tenté de m’enfouir mais malheureusement j’ai reçu un coup violent sur la tête et j’ai perdu connaissance. De là je me suis retrouvé enfermé dans une pièce sombre pendant trois jours sans manger ni boire dans un état de faiblesse totale. Ce n’est qu’au quatrième jour qu’une personne bienfaitrice m’a aidé à m’échapper des mains de mes détracteurs identifiés comme les Ablaffo. Je suis actuellement en Allemagne mais la barrière linguistique me fais demander exil à la France une terre connue pour sa longue tradition des droits de l’homme ».

Reporterdafrique