La fonction publique togolaise a coûté un peu plus cher à l’État en 2024. Avec une masse salariale estimée à 314 milliards de francs CFA, en légère hausse de 4,13 % par rapport à 2023, le gouvernement confirme son engagement à valoriser le capital humain et à améliorer les conditions de vie de ses agents.
Selon les données officielles du ministère de l’Économie et des Finances, cette enveloppe représente 98 % des prévisions initiales (321 milliards de francs CFA). Elle couvre l’ensemble des dépenses liées au personnel : salaires, primes, indemnités, cotisations sociales et autres prestations. Autant d’éléments qui participent à l’amélioration du quotidien des agents publics.
Une fonction publique qui grandit
Derrière cette hausse de 12 milliards de francs, ce sont surtout les effectifs de l’administration qui évoluent. En l’espace d’un an, le nombre d’agents est passé de 65 000 à 70 984. Cette augmentation s’explique par les recrutements réalisés dans les secteurs jugés prioritaires, notamment la santé et l’éducation, où les besoins restent élevés.
Le Togo poursuit ainsi sa stratégie de renforcement de l’offre de services sociaux de base. Dans les centres de santé comme dans les salles de classe, de nouveaux visages ont fait leur apparition, traduisant la volonté des autorités d’être au plus près des besoins des populations.
L’exemple parlant du secteur de la santé
Le secteur de la santé incarne l’ambition sociale du gouvernement. Entre 2019 et 2023, 4 143 agents ont été recrutés sur un objectif de 4 848, soit un taux de réalisation de 86 %. Une avancée quand on la compare aux 5 000 agents recrutés en 10 ans, entre 2008 et 2018.
La transformation s’est accélérée entre 2021 et 2024, période durant laquelle 13 000 professionnels de santé ont été engagés. Plus de la moitié (54,74 %) sont devenus fonctionnaires. Cette évolution structurelle permet de renforcer l’accès aux soins, surtout dans les zones où les besoins étaient jusque-là insuffisamment couverts.
Une dynamique qui se poursuit en 2025
L’année 2025 s’annonce dans la continuité, avec une enveloppe salariale projetée à 355 milliards de francs CFA, soit une hausse d’environ 10 %. Ce montant représentera près de 14 % du budget général de l’État, fixé à 2 397 milliards de francs.
D’ores et déjà, 3 000 nouveaux agents ont rejoint la fonction publique le 31 mars 2024. Une fois les 1 309 départs à la retraite pris en compte, l’effectif total de la fonction publique devrait normalement être réduit d’ici fin décembre. Mais, selon les prévisions du ministère en charge du service public, 14 120 recrutements sont programmés cette année, toutes catégories confondues.
Valoriser l’agent, un levier de performance publique
Améliorer les salaires, renforcer les effectifs, mieux répartir les ressources humaines sur le territoire : autant d’actions qui participent à valoriser les femmes et les hommes au service de l’État. Par ailleurs, en recrutant davantage et en assurant une meilleure rémunération, l’État cherche à créer un environnement de travail plus stable, capable d’attirer et de fidéliser les talents. Ce choix de valoriser le capital humain participe également à l’amélioration des conditions de vie des agents. Il témoigne d’un effort de reconnaissance envers celles et ceux qui portent au quotidien les missions de service public.
La Rédaction