Le port autonome de Lomé (PAL) poursuit sa trajectoire ascendante. En 2024, malgré les vents contraires d’une conjoncture économique régionale parfois instable et une concurrence portuaire de plus en plus féroce, la plateforme logistique togolaise confirme son statut de hub stratégique en Afrique de l’Ouest.

Résilience, modernisation et innovation ont été les maîtres-mots d’une année marquée par une progression globale du trafic portuaire, et surtout, par un impact réel sur la vie économique du pays.

Le trafic global se maintient

Le PAL a enregistré un trafic global de 30 641 830 tonnes en 2024, contre 30 085 553 tonnes en 2023, soit une croissance de 1,85 %. Une performance, qui peut paraître modeste, mais qui prend tout son relief dans un contexte de baisse du trafic import (-3,77 %) et export (-19,72 %). Ce sont les activités de transbordement qui ont sauvé la mise avec une hausse de 7,11 %, passant de 18 890 485 tonnes à 20 233 379 tonnes.

En 2024, le PAL a accueilli 1 525 navires, contre 1 554 en 2023, soit une baisse de 1,87 %. Toutefois, ce recul quantitatif cache une hausse qualitative : les navires commerciaux, eux, sont passés de 1 411 à 1 440, confirmant une montée en gamme des échanges. Moins de bateaux, mais plus de marchandise, plus de valeur ajoutée, plus d’efficacité.

La révolution numérique du port

Derrière cette dynamique, une transformation numérique progressive mais résolue. En 2024, le port a achevé la dématérialisation totale de ses procédures d’enlèvement de marchandises et de paiement des factures. Cette digitalisation a bouleversé l’écosystème portuaire. Désormais, les transitaires n’ont plus besoin de faire la queue physiquement pour régler les formalités administratives. Grâce aux portails epaltogo.com et osipaye.com, l’ensemble des démarches peut être réalisé à distance, avec une transparence et une sécurité accrues.

Aussi, le développement de la plateforme Guford permet une gestion centralisée des documents, facilitant ainsi les échanges entre les différents maillons de la chaîne logistique. Cette innovation renforce la compétitivité du port et séduit de plus en plus d’opérateurs économiques de la sous-région.

Pour le citoyen, des retombées concrètes

Moins de délais, moins de coûts logistiques, plus de fluidité. Cela signifie des marchandises disponibles à temps sur les marchés, et potentiellement à des prix plus compétitifs. Cela veut aussi dire plus d’emplois, plus de formations, plus d’opportunités.

D’ailleurs, le PAL, c’est une communauté humaine de plus de 6 000 travailleurs directs, dont des milliers d’agents permanents et environ 5 000 dockers professionnels, occasionnels ou journaliers. À cela s’ajoutent des milliers de transitaires, transporteurs, consignataires, pour ne citer que ceux-là. Ce tissu humain vivant fait du port l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois.

Une dynamique consolidée sur le long terme

Sur la période 2019-2023, le trafic global a crû de 32,58 %, preuve que le PAL ne cesse de renforcer son attractivité. Les chiffres de 2023 l’attestent : le trafic import était en hausse de 10,45 % (8 912 225 tonnes contre 8 069 169 tonnes en 2022), et le trafic export bondissait de 37,72 % (2 282 843 tonnes contre 1 657 324 tonnes). Autant de signaux positifs qui montrent que le port s’ancre durablement dans l’économie togolaise.

La Rédaction