Dans le cadre de ses efforts pour garantir une agriculture durable et respectueuse de l’environnement, le Togo met en œuvre des initiatives visant à promouvoir le maraîchage agroécologique. Avec l’appui du gouvernement togolais et du Fonds international de développement agricole (Fida), un projet a pris vie. Il s’agit du Projet de soutien à la promotion du maraîchage agroécologique paysan au Togo (ProsMAT).

L’exécutif fait de l’agriculture le principal levier de développement économique et de création de richesses et d’emploi au Togo. Et il peut compter sur l’appui de ses partenaires comme le FIDA pour atteindre ses objectifs.

En témoigne sa récente subvention de 1,5 milliard de francs CFA accordée à la Coordination togolaise des organisations paysannes (CTOP) pour la mise en œuvre du Projet de soutien à la promotion du maraîchage agroécologique paysan au Togo (ProsMAT).

Renforcement de la politique de sécurité alimentaire

Ce financement de 2,4 millions de dollars, soit environ 1,5 milliard de francs CFA, octroyé par le Fida, servira à promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement dans 16 préfectures réparties sur les 6 régions agricoles du pays. L’objectif est de toucher 10 000 agriculteurs, dont 58 % de femmes, sur une période de 40 mois.

Les pratiques de production agroécologique englobent un ensemble de techniques agricoles durables qui visent à promouvoir la biodiversité, à améliorer la santé des sols, à réduire les impacts environnementaux négatifs et à renforcer la résilience des systèmes agricoles face aux changements climatiques.

Avec ce financement, il s’agit en premier lieu de mettre l’accent sur la distribution de kits aux producteurs, ainsi que sur la réduction des pertes post-récoltes et la facilitation de la commercialisation des produits maraîchers agroécologiques.

En outre, des coopératives de femmes et des entreprises de jeunes engagées dans la production d’intrants agroécologiques recevront un soutien financier et technique pour améliorer leur capacité de transformation et de distribution.

De façon générale, le Togo renforcera sa politique de sécurité alimentaire et de durabilité des pratiques agricoles, visant ainsi à augmenter les rendements et à améliorer la qualité des légumes, tout en minimisant la pollution des sols et de l’eau.

Développement de l’agriculture maraîchère

Avec cette enveloppe et les objectifs qu’elle est destinée à atteindre, il est clair que l’agriculture togolaise sera plus productive, résiliente et bénéfique pour tous. Depuis quelques années, le développement de l’agriculture maraîchère représente une solution précieuse pour garantir la sécurité alimentaire tant pour les populations rurales qu’urbaines du Togo. Cela signifie que les gouvernants lui accordent une attention assez particulière.

En effet, sur chaque site de Zones d’aménagement agricole planifiées (Zaap), 10 ha sont dédiés à la production maraîchère avec l’accompagnement des services techniques du ministère de l’Agriculture. Cette attention se matérialise en outre par le soutien à la structuration de la filière, la facilitation de l’accès aux intrants et aux kits d’irrigation alimentés par des pompes solaires, ainsi que la réalisation de forages dans les Zaap.

Pour rappel, le nombre des Zaap est passé de 38 en 2020 à 231 en 2023 avec un total de 35 000 ha. Côté irrigation, le gouvernement a conclu un partenariat avec le consortium EDF-BBOXX. Cet accord a permis de fournir 5 000 kits d’irrigation à énergie solaire aux maraîchers, à des prix subventionnés à 50 %, avec des options de paiement échelonné sur 36 mois.

Résultats : disponibilité constante et abondante des légumes frais sur toute l’étendue du territoire, diversification des sources de revenus des agriculteurs, création d’emplois dans les zones rurales et réduction de la dépendance aux importations alimentaires.

La Rédaction