Reporterdafrique.com-Les manifestations de la coalition de l’opposition samedi dans les villes du pays pour exiger l’arrêt du processus électoral unilatéral en cours étaient sous les feux d’une répression meurtrière des forces de sécurité faisant des morts, des blessés, et des dégâts matériels.
Le gouvernement togolais qui avance des risques de troubles graves à l’ordre publique pour interdire ces manifestations a été prompt en réaction par un communiqué donnant le bilan des affrontements entre forces de l’ordre et les jeunes de la coalition qui tentaient de se rassembler ou de dresser des barricades sur les routes notamment à Mango, Bafilo, Atakpamé, sokodé, Tchamba, et Lomé.
Selon le communiqué rendu public par le gouvernement au soir du samedi à ce effet, l’armée déployée pour instaurer l’ordre sur l’ensemble du territoire n’a pas fait usage d’armes à feux. Le bilan de la répression des manifestations non autorisées de la coalition fait état de 2 morts par balles occasionnées à Lomé par des individus à bord d’un 4X4 non immatriculé. Le pouvoir a annoncé l’ouverture d’une enquête pour identifier les auteurs des tirs.
D’après Jean-Pierre Fabre, Chef de fil de l’opposition, « le gouvernement est embarrassé et tente de minimiser ces incidents graves et meurtrières. Nous allons continuer à manifester car c’est le seul recours auquel nous ayons accès pour dénoncer ces élections», avait-il déclaré.
Pour Brigitte Adjamagbo Coordonnatrice de la coalition, l’interdiction des manifestations de la coalition relève tout simplement de l’arbitraire, « les manifestations de la coalition ne devraient pas être interdite, ceux sont des manifestations organisées par des partis légalement constitués. Nous pouvons faire la campagne sous la forme que nous voulons. Même si nous sommes contre le principe d’aller à ces élections frauduleuses nous disons que c’est notre droit en démocratie que d’organiser une campagne aussi sous divers formes d’activités pour faire passer le message. Le message que nous voulons faire passer à travers ces manifestations est que ces élections sont organisées de manière unilatérale en violation de la feuille de route CEDEAO alors que nous sommes dans un processus de règlement de la crise et ces élections sont sensées être consensuelles pour contribuer à la sortie de crise » avait-elle martelé samedi sur la radio BBC.
La Rédaction