Le gouvernement togolais n’entend pas lésiner sur ses moyens dans la répression des manifestants de la coalition des 14 partis de l’opposition.
La série de manifestations inscrites à l’agenda de la coalition dans le cadre de sa campagne contre le tenue des législatives du 20 décembre prochain devait suivre cours normal si le gouvernement togolais n’avait pas déployé des agents des forces de l’ordre et de sécurité dans toutes les villes où sont programmées les actions de la coalition.
Après avoir assiégé le Quartier Général de la coalition toute la journée de jeudi empêchant ainsi les leaders de la coalition d’accéder au siège de la CDPA à Lomé, avec le contraste du vandalisme du siège du parti ADDI membre de la coalition faisant des blessés à coup de gaz lacrymogène avec des motos des militants emportées, le gouvernement togolais continue sa répression des manifestations de la coalition ce samedi 8 décembre 2018.
D’après des informations parvenues à notre Rédaction, la mobilisation des populations ayant entrainé des échauffourées au nord du pays entre militaires et manifestants débouchant sur des courses poursuites sont en cours à la place CIMAO à Mango, le quartier kpengalame dans la ville de Sokodé avec une pluie de gaz lacrymogènes où on dénombre des blessés graves dont une femme ainsi que des arrestations.
Une situation qui ne semble guère intéressée les Chef d’États de la CEDEAO encore une fois interpelés par la coalition.
« La situation devient de plus en plus intenable et grave. Les affrontements ont commencé entre les populations et les forces de sécurité et de défense. Alors personne ne peut imaginer la suite des évènements, c’est pourquoi il nous faut agir très tôt pour arrêter le bain de sang. Nous interpelons le parlement de la CEDEAO qui se réunit ce samedi pour alerter la conférence des chefs d’États de la CEDEAO qui sembles être jusqu’à ce jour enfermés dans un silence trop pernicieux. On ne comprend pas les raisons pour lesquelles le club des chefs d’États de la CEDEAO se range du côté de Faure Gnassingbé. On ne comprend pas comment la situation se dégénère et les chefs d’États de la sous-région ne disent rien… » a déploré ce matin le Député de l’opposition Ouro Akpo depuis Sokodé.
Les villes de Kparatao, bafilo ne font pas exception, on signale également des ébullitions suscitées par des courses poursuites entre manifestants et des bérets rouges.
Quant à Lomé la capitale, elle est également objet de théâtre de jet de gaz lacrymogène contre des manifestants qui tentent de bruler des pneus sur les routes dans les quartiers d’Agbalépédo, Démakpo, Kakavéli, Bè château, Kpogan et Agoè où l’on déplore le décès d’un enfant de 12 ans mort par balle à la suite des tires des forces de l’ordre et deux autres morts dans d’autres quartiers selon des sources présentes sur les lieux.
La Rédaction