Le Togo connaît une progression significative de la prévalence contraceptive moderne au cours des 12 dernières années, traduisant l’engagement du gouvernement et de ses partenaires à améliorer l’accès aux services de planification familiale. Entre 2012 et 2024, le taux de prévalence contraceptive moderne est passé de 15,6 % à 24,9 %, soit une augmentation de 9,3 points.

Cette évolution s’inscrit dans une tendance continue d’amélioration, renforçant l’autonomie reproductive des femmes et contribuant à la santé maternelle et infantile. En 2024, 560 000 femmes utilisaient une méthode contraceptive moderne, tandis que le besoin non satisfait de contraception moderne a diminué de 28,4 % en 2012 à 22,9 % en 2024.

Ces chiffres montrent que les efforts concertés en matière de sensibilisation, de formation et de distribution de services portent leurs fruits. Ils illustrent la capacité du Togo à mobiliser des ressources et des initiatives pour répondre aux besoins de santé reproductive des femmes, tout en préparant le terrain pour atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2030.

Des bases bien posées

Au début de la décennie, la prévalence contraceptive moderne était encore limitée à 15,6 % en 2012. La mise en place progressive de programmes nationaux de planification familiale a permis d’accroître l’accès aux méthodes modernes et de sensibiliser les populations aux avantages de la contraception.

Entre 2012 et 2017, le taux mCPR est passé de 15,6 % à 19 %, tandis que le nombre de femmes utilisant une méthode moderne est passé de 260 000 à 350 000.

Ces progrès ont été soutenus par la formation du personnel de santé et par des campagnes de sensibilisation, notamment dans les zones rurales où l’accès aux services demeurait limité.

Le besoin non satisfait de contraception moderne a légèrement reculé, passant de 28,4 % en 2012 à 26,8 % en 2017, tandis que la demande satisfaite est passée de 35,6 % à 41,4 % sur la même période.

Accélération grâce aux programmes ciblés

La période 2018-2022 a marqué une intensification des efforts. Le Programme national de planification familiale (PNPF), lancé en 2021, a renforcé l’offre de services contraceptifs dans les centres de santé et via des campagnes mobiles.

Le nombre de femmes utilisant une méthode moderne a augmenté, passant de 380 000 en 2018 à 500 000 en 2022, tandis que le taux mCPR a atteint 23,7 %.

Des campagnes communautaires, soutenues par l’UNFPA et l’Usaid, ont contribué à réduire les barrières sociales et culturelles, tandis que l’éducation complète à la sexualité (ECS), introduite dans les écoles à partir de 2022, a joué un rôle crucial dans la prévention des grossesses précoces chez les adolescentes et les jeunes femmes. Le besoin non satisfait a poursuivi sa baisse, passant de 26,3 % à 23,8 %, tandis que la demande satisfaite s’est élevée à 49,8 %.

Consolidation des avancées

Entre 2023 et 2024, la prévalence contraceptive moderne a continué d’augmenter, passant de 24,3 % à 24,9 % et le nombre de femmes utilisatrices est passé de 530 000 à 560 000. Cette progression a permis d’éviter près de 200 000 grossesses non désirées, 73 000 avortements non sécurisés et 540 décès maternels en 2024.

Les efforts combinés de distribution gratuite de contraceptifs, de sensibilisation communautaire et de partenariats avec FP2030 ont permis de renforcer la couverture et de réduire le besoin non satisfait, désormais à 22,9 %. La demande satisfaite a atteint 52 %, traduisant l’efficacité des programmes et l’adoption croissante des méthodes modernes par les femmes togolaises.

La progression de la prévalence contraceptive moderne au Togo reflète une vision cohérente et ambitieuse en matière de santé reproductive. Avec un taux de 24,9 % en 2024, le pays se rapproche progressivement de l’objectif de 35 % fixé pour 2030. Cette dynamique assure non seulement une amélioration de l’accès aux soins et aux services de santé, mais aussi une transformation sociétale majeure : celle d’un pays où les femmes prennent pleinement en main leur avenir, leur santé et leur autonomie.